Combien de fois un petit doigt du corps enseignant aura-t-il entravé des enfants sous le prétexte qu’ils rêvent en classe ? Cela n’est sûrement pas près de s’arrêter, les adultes perpétuant. En effet, vilipendé et méprisé autrefois, le rêve et sa cohorte de concepts nuageux : imaginaire, utopie, imagination, projection… ne semblent toujours pas être les priorités de notre ère en (pan)Afrique. Pourtant ne sommes-nous pas depuis entrés, de gré ou de force, dans cette économie de la connaissance qui exige à l’innovateur ou au créatif de prendre le pouvoir parce que lui sait grimper vers le monde des idées !
Nous sommes là, en (pan)Afrique, à la croisée des chemins : malmenés par des vents contraires et, pourtant, obligés de tracer notre voie. Invités à rêver en commun pour faire triompher notre volonté OU… avancer sans jamais théoriser (sinon en singeant), ni promouvoir des Humanités d’éclat.
Est-il seulement possible de construire sans dessiner ? Dessiner sans penser ? Et d’accomplir sans horizon plus ou moins visible ?
Discerner le mirage de l’horizon. Se projeter dans l’Horizon. Se fixer un cap. Se choisir. Soi d’abord et les autres ensuite. Voilà les missions assignées à ce numéro. Bon appétit !